11 sept. 2011
Le Jour où la Terre s'arrêta de tourner.
Une fois n'est pas coutume, je vais être un peu sérieuse.
Nous sommes le 11 septembre aujourd'hui. Il y a 10 ans, j'avais 14 ans. Il y a 10 ans, j'ai vraiment eu peur pour la première fois de ma vie.
Je rentrais du collège à pied, sur le chemin, les gens parlaient de tours, d'avions, "d'horrible". Je suis rentrée chez moi, il faisait sombre, presque nuit. J'ai allumé la télé pour faire une présence dans l'appartement. Je ne l'ai quittée que pour essayer d'aller dormir vers 23h. Je n'ai pas mangé, pas bougé. Je suis juste restée là avec toute ma famille à regarder, complètement anesthésiés par les images qui défilaient devant nos yeux, toutes pires les unes que les autres. Pour moi, c'était purement impossible que des êtres humains puissent faire ça à d'autres êtres humains. Et tous ces gens à la télé qui pleuraient, hurlaient. Les présentateurs TV Américains qui craquaient en direct. C'était du jamais vu pour moi, de l'inimaginable. Une espèce de 3ème guerre mondiale qui commençait, ou l'apocalypse.
Je me souviens de la seconde tour, qui s'écroule, et de ma mère qui pleure. Je me souviens de ma prof d'histoire qui avait tapissé les murs de sa salle de photos de la tragédie. Une surtout m'a marquée, un homme en costume, se jetant d'une des tours la tête la première. Je me souviens d'un coup de fil de ma Mamie, qui nous demandait si nous étions devant la télé, si comme elle, nous voyions la même chose. De la semaine qui a suivie, complètement irréelle.
Ce jour là, pour la première fois de ma vie, j'ai eu vraiment peur.
Cet évenement m'a complètement traumatisée, même si je ne m'en suis pas rendue compte à ce moment là.
Je ne suis pas Américaine, je ne suis jamais allée là-bas et pourtant, ma vie a réellement changée ce jour là.
Quand plusieurs années plus tard, à 20 ans, ma dépression a été diagnostiquée, ainsi que mes crises d'angoisses, j'ai vu un psy. Ensemble, nous avons trouvé que la plupart des mes craintes étaient liées à cet événement, même si il n'était pas responsable de tout, loin de ça.
Aujourd'hui, je suis guérie mais 10 ans après, j'ai toujours beaucoup de mal à regarder les images, je ne suis pas loin de pleurer.
Je vais m'arrêter là, vous savez toutes et tous ce qui s'est passé ce jour là. Je voulais simplement rendre hommage aux personnes qui ont perdu la vie dans cet attentat et dans tous les autres, partout à travers le monde, à leurs familles et aux secours, qui risquent leur vie pour sauver celle des autres.
Je crois que je ne comprendrai jamais la race humaine...
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2 commentaires:
Je comprends tout à fait, on a le même attachement à ce pays même si c'est pas le nôtre. Ce jour là moi je suis rentrée dans un appartement vide et j'ai allumé la télé, je me suis assise sur la table basse devant la télé et j'en ai eu les larmes aux yeux, je ne croyais pas ce que je voyais. Je pars demain pour NY et on va aller à Ground Zero, je sais que ça va être dur de voir ça, de penser à ce que tous ces gens ont perdu, je me dis que la Terre de tourne pas rond... Très touchant ce post marie...
Ton post tellement vrai.
Personne n'a jamais parlé du traumatisme que ça a été pour nous collégiens/lycéens de l'époque qui nous sommes pris ça tout seuls en pleine figure à l'heure où on attendait notre série habituelle. Nous qui avons grandi dans l'insouciance des années 90.
J'ai débord cru que c'était un téléfilm catastrophe comme M6 en diffusait à l'époque... Malheureusement, c'était la réalité diffusée sur toutes les chaînes et j'ai mis du temps pour comprendre que sous la fumée c'était New York, si proche de nous ce jour-là. (Pr info, les USA ont censuré les images de gens qui sautaient).
A Toulouse, 1O jours après on a eu AZF, la ville saccagée, les morts, les blessés, le nuage toxique, les rumeurs de terrorisme dans les lycées, dans les autres villes françaises, en Europe... chez nous.
Courage à toi. Le monde marche peut-être sur la tête, mais je me dis que tant qu'on sera nombreux à en avoir conscience et à construire nos vies en tenant compte de "l'humain" malgré tout, le pire ne se (re)produira pas.
Frenchy Baguette
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